1. |
Intro / Le Tube
03:44
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On a trouvé le bon filon, un bon sol vierge qu'on va sucer jusqu'au sang.
Rocher, bateau cassé.
Poisson Poissé.
Liquide noir dégueulé dans une marée apaisée.
Tâche noire qui mange le bleu.
Tâche noire qui mange l'or.
Tâche noire qui mange le vivant.
Tâche noire qui mange l'ozone.
On a trouvé un bon filon pour Desmarais frères avec leurs poches remplies d'or noir en vacances à la mer.
Ils sont en ligne pour les pipes.
L'équipe s'étripe à la recherche des tumeurs malignes.
Noire tueur maligne accidentelle.
S’accroît sur la terre comme sous la mer.
Ceux qui dirigent nous auront à l'usure.
A force on en boira tout l'azur.
Et tout commence par un tube.
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2. |
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Faut pas se contenter du pitoyable
Moi j’attends un magnifique feu de joie
Un grand burning man de drapeaux noirs
C’est pas ce rouge qui nous fera arrêter
Pour une fois je veux bien suivre le rouge
Tant que ça me mène au casse en noir
Quand on aura tout fait brûler
On dansera sous les crépitements
Et on tuera tous les affreux
Courir dans les putains de ruines
Pieds nu sur les morceaux de verre
Même pas mal, depuis quand on souffre
De la merde détruite avec plaisir ?
On piétine pour être sûr qu’il ne reste rien
T’façon ça méritait de l’être
Quand on aura tout explosé
On chantera sous les craquellements
Et on tuera tous les affreux
Demain on aura peur de rien
Et on tuera tous les affreux
A la fin on fêtera le soir
La fin de la pourriture
Demain on aura plus jamais peur
Le brasier ça réchauffe les corps
Une fois libérés ça ira mieux
Et on tuera tous les affreux
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3. |
Zbeul Partout
01:54
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Au milieu de la foule.
Seuls les yeux visibles.
On attend le moment.
Ca part.
Ca crame.
Zbeul partout.
L’air est devenu gris.
Tous les poumons crachent.
Les jambes tremblent.
Fumée noire.
La chagne.
Ielles ont commencé.
On entend les détonations.
Ielles sont venus.es détruire nos constructions.
Tout devient trop réel.
Personne n’est à l’abris.
Palets dans la gueule.
Pavés dans la leur.
Bastonne les bâtards.
Debout
Renvoie
Nique tout
Les bleus sur les bras.
Le sang dans la gorge.
La rage dans la tête.
A la fin tu comptes.
Les douilles, les blessés.es.
C’est toujours réel.
Collyre dans la main.
Maintenant les sirènes font peur.
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4. |
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Moi j’me livre pas intimement, trop d’implication.
On va voir tout le dégoûtant qui suinte juste là.
Tout ce dégoût tant ce qui est là ne va pas.
J'en ai dit de la merde
J'en ai eu de la haine
Des occasions de me taire
Mais au fond pourquoi faire
Et qui peut me juger?
Mais j'ai pas envie d'me taire
Innocents les mains pleines
Ca m'plait de cracher ma haine
Certainement qu’il vaudrait mieux tout mettre au fond.
J'en ai dit de la merde
J'en ai eu de la haine
Des occasions de me taire
Mais au fond pourquoi faire
Et qui peut me juger?
Mais j'ai pas envie d'me taire
Innocents les mains pleines
Ca m'plait de cracher ma haine
Je dois comprendre que tout va finir par se voir.
Entre mes dérapages et chutes libres
Quoi qu’il arrive ça va se faire respirer.
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5. |
Survivre Au Vent
02:28
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Poitrine compressée
Aucune respiration
Le vent a tourné
Tout emporté
Balayée
Plus sur mes pieds
Je suis face contre terre
Couverte de terre
Dans les cheveux
Dans la bouche
Le sang a séché
De nouveau marquée
Endolorie
Echevelée
Essoufflée
Tout se joue
Le grand tourment
Entre les dents
La grande tournante
Des éléments
Le vent s’est calmé
Brise légère
Pour se relever
D’abord la tête
Le corps suivra
Puis respirer
Chaque bouffée
Chaque bouchée
Avec délice
Un vent nouveau
Suivre le vent
Survivre au vent
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6. |
L'Enveloppe
04:48
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Encore un fois ça change.
Ça se sent
Sensation de tout.
Rajouts et réductions.
Changement d’enveloppe
Apparition d’un corps nouveau.
Nouvelle existence
Dans un lieu déjà connu.
Modifications implacables
Toujours identifiables
Jamais totalement effaçables
Le tout laisse des marques.
Des cicatrices sur des cicatrices.
Être étranger dans un corps étranger.
Il faut que j’accuse mon corps.
Reconnaître par cœur.
Recherche de cohabitation.
Miroir sans conflit.
Pour l’encaisser faut explorer
Ressentir les excroissances
Nouvelles existences obligatoires.
Partir à la recherche de moi
L’ancienne, quelque part
Profondément dissimulée
Sous cet amas de chairs.
Apprendre mon moi nouveau
Sous toutes ces formes
Avec toutes ses couleurs violettes.
Expérimenter l’enveloppe.
Je ne peux pas
Accepter le changement.
Parcourir les vallons
Sans jugement, sans dégoût.
Je ne sais pas la vivre
L’évolution du vivant.
Je ne suis pas objective.
Le voir et le toucher
Ça laisse un goût amer
Une odeur de rance.
Je ne veux pas que ça existe.
Je ne veux pas vivre dedans.
Ça doit disparaître.
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Et On Tuera Tous Les Affreux Caen, France
Elsa, Alex, Pierre, Julien, Jeanne.
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